José Bové est venu en en Ariège le 13 novembre 2009, rendre compte de son mandat de député européen, et lancer la campagne des élections régionales.
A cette occasion il a fait part des propositions pour l’agriculture en presentant l’Appel de Clermont .
« José Bové, c'est juste un collègue paysan... un peu plus connu que nous»: voilà comment Christophe Gouazé, son épouse Florence et leurs enfants ont accueilli hier le leader d'Europe Ecologie en terre ariégeoise, et sur les terres de leur exploitation, à Lescure. José Bové, accompagné de Gérard Onesta, tête de liste pour mars 2010 et de François Calvet, maire adjoint de Lacave, dont la candidature a été officialisée par inadvertance, au détour d'une petite phrase lâchée par José Bové, avait mis sur pied cette étape ariégeoise pour tracer le sillon d'une agriculture rénovée, alors que la réforme de la PAC se profile. Il devait également lancer officiellement la campagne de son mouvement pour les régionales 2010. Le périple de l'Aveyronnais le plus célèbre de France a été marqué par beaucoup de décontraction, une franche camaraderie de règle dans le mouvement, avec tutoiement de rigeur, et par trois étapes: la remise de «l'appel de Clermont» à Joël Dupuy, maire de Clermont et agriculteur; la visite de l'exploitation de Christophe Gouazé à Lescure, avant une réunion publique organisée à Sabarat. De toutes petites communes, rurales évidemment, mais pas des «communes de rien du tout», dans l'esprit de José Bové: «Je viens d'une commune qui compte 17 habitants, sourit-il. Pour moi, il n'y a pas de petit village de rien du tout. C'est importtant, au début de la campagne des élections régionales, de bien planter le cadre. François Calvet, candidat et tête de liste pour l'Ariège, est un paysan. A Clermont, nous sommes chez un maire qui est également agriculteur. Et à Lescure, nous allons visiter une exploitation agricole ».
Car José Bové était bien en Ariège, une terre qu'il connait bien, pour parler d'agriculture. « L'agriculture est une affaire trop sérieuse pour la confier aux ministres, comme la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires», a-t-il souligné. Et d'ajouter, très sérieusement: «Dans le débat, la question de l'alimentation a été trop longtemps laissée de côté. Un débat citoyen, sur ce sujet, est une nécessité. On a demandé aux agriculteurs de produire comme s'ils travaillaient pour l'industrie minière. Il faut favoriser une réappropriation de l'agriculture par les citoyens ».
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